Parti dans un petit ménage d'automne, je suis tombé sur ce billet du Mulot, écrit au printemps dernier... Encore un de ces regards sur nos sociétés, que je ne sais pas trop où classer dans notre forum.
Tout est parti d'une réaction face à une overdose de sollicitations informatives (ou présumées telles) survenant au milieu d'une avalanche de préoccupations liées à la santé de ma conjointe.
Je m'étais tourné vers le défoulement par l'écriture, je préfère à l'alcool ! Voilà pour le contexte d'introduction...
Radio (c'est quoi, diront certains...) au petit-déjeuner (ou TV, ou smartphone), journal gratuit dans bus ou métro (ou tram), smartphone encore dès qu'on a une main libre, ça rassure avec tous ces liens via Facebook ou Twitter vers des articles pas toujours intéressants, mais aguicheurs certainement, des messages insipides venant d'inconnus, des lettres d’information très générales qui envahissent notre courriel, par la grâce du copier-coller, des bulletins municipaux, inter-municipaux, régionaux, des abonnements divers, la télévision le soir : pas étonnant de ressentir parfois un sentiment de trop-plein informatif ?
Les Nouvelles Technologies d'Information/Communication (NTIC) ne sont pas étrangères à l'apparition de ce syndrome. Telles la langue d'Esope, elles sont là pour le meilleur et pour le pire...
Face à ce gavage, n’est-ce pas le moment d’engager une petite diète informative de salubrité ?
Car la chose est maintenant connue : quelle que soit la qualité de l’information, une sorte de guerre de l’attention est en jeu pour capter l’intérêt de lecteurs toujours plus imprévisibles et impulsifs.
Tous les médias, même les plus vertueux, se sentent amenés à en tenir compte, qui rivalisent de titres accrocheurs, voire affriolants.
L’enjeu, pour les médias de masse, tous entre les mains du "grand capital", c’est, bien sûr, le proverbial « temps de cerveau humain disponible » qui possède une valeur comme une autre sur le marché de l’info.
Mais tous les médias n’en sont pas là, heureusement : quelques blogs militants, petits ou grands, échappent encore à cette logique, et sont capables de produire une information souvent très riche...
Trop riche, sans doute. À vouloir tout savoir, on ne sait plus rien, on est débordé par un flux
permanent d’informations que l’esprit n’a plus le temps de traiter et d’assimiler, d’analyser.
Presse quotidienne, chaînes d’information en continu, « twittosphère » : le déferlement ne cesse jamais. Ne ressentez-vous pas une fatigue ?
Il paraitrait que cette surcharge informationnelle ait réellement, massivement des effets
nocifs, encore méconnus : trop d’information rend malade, et c’est un professeur d’Harvard qui l’affirme !
Oui, de la même façon que des excès alimentaires causent toutes sortes de maux et dérangements et appellent un traitement, de même devrait-il sans doute en aller avec l’excès d’information ?
A défaut de remède-miracle (je suis preneur !) avons-nous besoin d’une grève (ou d'une diète) d’informations ? A nous de choisir.
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Mulot fatigué